samedi 19 mai 2012

Surprise sentimentale

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Chers lecteurs
 
Étant en train de devenir chômeuse professionnelle, obnubilée par la recherche d’un emploi, j’ai quelque peu dévié, contre mon gré, de la route de sérieux et de discipline de fer que je m’étais tracé. Et je suis ravie de vous annoncer qu'après une longue période de misère sentimentale où les boulets et autres messieurs psychopathes, étranges, lâches et méchants se sont succédés, j'ai enfin rencontré l'amour.
 
Je ne suis pas allée le chercher trop loin puisque je le connais depuis ma pré-adolescence. Même si ce n'était que de vue, il était là, habitant tout près de chez mes parents, à environ 500 mètres du lieu où j’ai passé la majeure partie de ma vie… le monde est bien fait !
Moi qui ai parcouru le globe, persuadée que l'amour était ailleurs, et bien, je m'étais fourré le doigt dans l’œil, et jusqu'au coude. Il était là, tout près de moi.
Je vais donc vous narrer l'histoire de ma rencontre avec Chérichou, mon amoureux.
 
Notre vraie re-rencontre a eu lieu il y a à peu près un mois et demi. Il est venu boire l'apéro à la maison, un soir. Il accompagnait un copain à moi.
Nous nous installons donc pour boire du rosé bien frais et la discussion s’engage. Au bout de cinq minutes, en mon fort intérieur, loin d’être subjuguée par cet être du sexe opposé, je me suis dit :
" C'est quoi ce con, quel est cet abruti prétentieux et arrogant?".
Rien n'était alors gagné entre lui et moi, et tout semblait alors catastrophiquement engagé, ne serait-ce que pour une relation amicale!
Plus tard, j'ai appris que ce soir là, Chérichou, qui n’était pas encore Chérichou, m'avait trouvé snobinarde et désagréable… C'est drôle la vie. Il en a même quitté la soirée précipitamment, vexé par mon manque d'attention à son égard. Il est vrai que ce soir là, je l'ai délibérément ignoré, agacée par son côté vantard et « m’as-tu vu ». Bref, il était la parfaite incarnation du genre de connard que je déteste habituellement et que j’évite le plus possible (c'est à dire que, bien évidemment, si un connard me propose un job, c’est avec plaisir que je rentrerais en contact et relation professionnelle régulière avec ce dit connard…à bon entendeur !).
Quelques jours plus tard, il me parle sur Facebook, me demandant mon numéro de téléphone. Je ne veux pas lui donner. Au bout d’un moment, après maintes taquineries, il me propose d'aller manger un morceau en ville le soir même. J’hésite, je le fais languir. Je suis perdue. Je viens de me séparer d'un énième connard immature et sans humour, la transition me semble rapide! Mais ayant terriblement envie de changement dans ma vie, je finis par accepter l'invitation en lui précisant par avance, comme par habitude des quiproquos avec la gente masculine, que restaurant ne rime pas forcément avec "rentre-moi dedans", et que ce diner n'impliquera en aucun cas une partie de jambe en l'air. Ça l'a beaucoup fait rire.
Finalement, quid tu tête à tête ce soir là. Un ami à nous nous rejoint, nous passons la soirée tous les trois, nous rions beaucoup, nous buvons beaucoup, on se raconte nos vie. J’apprends à mieux connaitre mes deux chevaliers servants, et après une période sombre, il est bon de se laisser porter par la nouveauté. La soirée se termine et nous prévoyons de nous revoir le lendemain soir pour remettre ça en version un peu plus corsée : bar, club et fête jusqu’à l’aube sont au programme des festivités.
 
Le lendemain, 19h30, trois potes débarquent à la maison pour l'apéro. 2 heures plus tard, après un jeu d'alcool, un cubi de rosé de 5 litres descendu à 4, quelques révélations et blagues graveleuses, nous débarquons en ville, saouls et pas prêts d'aller nous coucher. Au programme bar à vin et se laisser porter.
Chérichou et son ami nous rejoignent au bar à vin. Au bout d'une heure, me voilà assaillie par la fatigue et l'alcool, je veux rentrer... et oui, je vieilli.
Mais c'était sans compter sur un autre comparse, un pote qui venait juste de débarquer et qui nous interdit de rentrer maintenant. En plus, il a des arguments plus que convainquant, il nous offre un plateau de shooters... en tant qu'alcoolique fêtarde, je ne peux refuser, ma réputation est en jeu ! C'est parti pour un autre bar, un pub dansant.
Les tournées s'enchainent, je danse, je ris, je bois, je n'ai pas le temps de réfléchir à quoi que se soit. Et puis, dans un moment d'euphorie, un pote essaye de me faire boire à la bouteille de la vodka-citron, mais aussi alcoolisé que moi, il me verse tout dans l’œil, sur le T-shirt et les mains. Après un court râle de douleur, parce que l’alcool dans l’œil, ça brûle, je vais aux toilettes pour me rincer et me refaire une tête toute neuve (mission quasi impossible vue mon état d’ébriété). Là, je tombe sur Chérichou en train de se sécher les mains. On se balance deux trois vannes, on se sourit, je me lave les mains et je le rejoins au sèche-mains. Là, je ne me souviens plus exactement ce qu'on s'est dit étant donné que j'étais déjà à trois grammes. Donc je vais faire une réinterprétation libre de nos propos échangés :
 
Intérieur/nuit, toilettes du bar (qui ne sentaient pas l’urine, je précise ! un peu de romantisme bordel, le lieu n’était pas glauque.)
 
Devant une file d’attente d’une dizaine de personnes attendant leur tour pour se soulager, pendant qu’ils se sèchent les mains au sèche-mains, nos deux héros s’échangent quelques propos.
 
Lui: qu'est-ce que tu fais là, tu m'as suivi?
Moi: pas du tout, tu crois que j'ai que ça à faire!
Lui: je sais que tu veux que je t'embrasse!
Moi: Ouais c'est ça, n'importe quoi...

Pas le temps de finir ma phrase, j'avais déjà son incroyable langue dans ma bouche!

La soirée s’est poursuivit jusqu’à l’aube, j’ai perdu une boucle d’oreille, mon sac a été ravagé par l’alcool après avoir croisée une idiote saoule aux mains en mousses, mais Chérichou et moi, on ne se quitte plus depuis ce soir là ! Alors méfiez-vous des mecs qui vous énervent. Parmi eux se cachent peut-être l’homme de votre vie.
 
Bonne journée à vous mes chers lecteurs.

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