jeudi 6 décembre 2012

Le bonheur c'est compliqué!

Dans la vie, s'il y a un truc qui m'obsède, c'est le bonheur. J'ai toujours peur qu'il m'échappe, ou que j'en utilise tout mon quota, ou qu'on m'enlève tout ce qui me réjoui d'un seul coup.
Parfois je réfléchis tellement à ce bonheur que je voudrais atteindre, qu'en fait, j'ai l'impression que je ne fais que m'en éloigner.
Et puis, il y a toutes ces peurs et ces névroses qui me paralysent, et qui parfois, sans que je m'en aperçoive, s'insinuent subrepticement dans ma vie pour m'emplir de doutes et de craintes. Alors, faut-il d'abord définir et accepter ses peurs avant d'atteindre le bonheur? En tout cas, s'il faut en passé par là, ce n'est pas chose facile.
Mais comment identifier ses angoisses, comment les départager, comment les classer?
Souvent j'y pense et je cogite. Si la réflexion structure les pensées, les rend-elle plus claires pour autant? Car à trop réfléchir sur des choses qui devraient relever de la spontanéité, là d'où le bonheur vient selon moi, on les assemblent en un labyrinthe où tout se croise et s'entrecroise, où le bas devient le haut et le haut le bas. Ce qui fait qu'on est piégé dans une auto-analyse néfaste. Et puis tout ça, ça s'en va et ça revient. On croit qu'on a compris comment on fonctionne, puis la minute d'après on ne sait plus rien. On croit avoir compris pourquoi on souffre, puis la minute d'après on trouve une autre cause.
Moi, je suis une rêveuse, mais ça n’empêche pas que pour me comprendre, il faut que je fragmente, que je trie dans des cases mes états d'âme comme pour mieux les appréhender.
Aujourd'hui je me rends compte, et je pense que toi aussi cher lecteur/lectrice en me lisant, que je suis quelqu'un de très compliqué qui pense beaucoup et beaucoup trop. Mais je ne sais pas calmer la bête qui me sert de cerveau, celle qui a toujours besoin de nourriture cérébrale, celle qui lorsqu'elle n'a plus rien à se mettre sous la dent, s'auto-dévore.

Ce qui m’empêche d'être heureuse aujourd'hui, notamment en amour, c'est sûr, ce sont mes peurs. Il y en a qui sont là depuis toujours, ancrées en moi sans raison comme la peur chronique de l'abandon, ou celle de ne jamais faire assez, ou assez bien. Et puis, j'ai développé avec le temps d'autres peurs. Des peurs issues du vécu, venues des mauvaises rencontres, comme la peur de la souffrance. Quand on a eu son petit cœur passé à la moulinette tant de fois, que des méchants vilains garçons l'ont arraché de ma poitrine dans une grande gerbe de sang, qu'ils l'ont jeté à terre, puis ont sauté dessus à pied joint, et bien, bizarrement, la convalescence est longue. Et ça je m'en aperçois seulement aujourd'hui. J'étais persuadée que j'avais fait depuis longtemps la nique à ma fragilité non décidée. Et bien je me suis trompée. C'est vrai, jusqu'à présent je me sentais forte, j'avais l'impression d'avoir digérer mes histoires passées, mes blessures d'avant, que mon petit cœur, grâce à Lui, s'était rafistolé. Mais en fait, je ne suis qu'une boule d'angoisse dont les trous dans le cœur ont été rebouchés avec du papier.
J'ai peur de l'amour. Et pour être sûre de ne pas souffrir, parfois, je serais presque prête à renoncer, ce qui est diamétralement opposé à mon caractère. Du coup c'est l'histoire du chat qui se mord la queue. Je suis malheureuse de voir que je suis prête à faire quelque chose qui ne me ressemble pas, juste pour ne pas avoir mal, moi qui n'abandonne jamais, moi qui suis tenace.

Mais je ne veux pas finir vieille fille, et je ne veux pas le perdre. Alors, même si j'ai peur que tout recommence à nouveau, peur de me tromper, peur qu'il ne m'aime plus, peur d'être abandonner, il faut que je lutte contre moi même, contre mon exigence mal placée, contre ma tête qui s'affole. Et je sais, que même s'il n'est pas tout blanc, il y a aussi dans les choses qui déraillent des choses qui viennent de moi. Et si je continue, si je m'entête la peur de rater ma relation va me faire rater ma relation.
Je ne veux pas tout gaché par mes angoisses de solitude, d'abandon et du reste, même si lorsque notre coeur a été brisé plusieurs fois, c'est très dure de se défaire de tous ses traumatismes.
Mais je crois qu'être heureuse, ça se décide et ça s'apprend. Donc je vais résister, je vais apprendre à me laisser aller et à ne pas me laisser envahir par la bête. C'est décider elle ne gagnera pas, elle ne me dévorera pas et elle ne m’empêchera plus d'arriver au bonheur.



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