Tu te demandes sûrement pourquoi après
toutes mes promesses je t'ai un peu délaissé mon choux crémeux.
Mais je t'assure, point de trahison à l'horizon même si oui je
sais, cela fait quelque temps que je n'ai rien écris. Mais promis
juré cher lecteur, cela a été indépendant de ma volonté. Oui, un
drame s'est produit !
Je te raconte.
Alors qu'excitée comme une puce je
déambulais joyeusement dans les rues de Marseille lors du week-end
d'ouverture de Marseille Provence 2013, le destin a frappé. Une
violente douleur s'est saisie de ma cheville droite pour ne plus la
quitter jusqu'à aujourd'hui et certainement pour les semaines à
venir !
Alors comment savoir qui est le
coupable. Est-ce ma paire de boots Jonak qui n'était pas adapté à
mon parcours de plus de 15 kilomètres dans la cité phocéenne qui
est en cause ? Est-ce la faute à mon corps pas assez sportif ni
assez musclé ? Est-ce un marabout vaudou qui aurait exercé son
pouvoir à la demande d'un quelconque ennemi ? Nous ne le
saurons jamais.
Néanmoins, le résultat est là, j'ai
une affreuse tendinite à la cheville droite. Je suis contrainte de
porter une chevillère, mais ce n'est pas le plus grave. Mon médecin
m'a fait un arrêt de travail d'une semaine ce qui fait trois jours
de salaire en moins sur la feuille de paie, mais ce n'est pas le plus
grave. La tendinite, c'est douloureux, prenant, pénible, ça prend
la tête et la douleur vous met de mauvaise humeur dès le réveil,
mais ce n'est pas encore le plus grave. Maintenant je ne peux quasiment pas
marcher, je boîte et j'ai une démarche quasimodoesque, mais ce
n'est pas encore le plus grave. Du coup comme j'ai du mal à marcher, je
n'ai quasiment pas pu faire les soldes, mais ce n'est toujours pas le plus
grave non plus. Le seul article en soldes que j'ai pu acheter c'était
avant le drame, une magnifique paire de boots à talons « the Bootshop » que malheureusement je n'ai pu porter qu'une seule
fois, mais ce n'est pas encore le plus grave.
Non, le plus grave, c'est ce que j'ai
été obligé de faire par la suite.
C'est à la pharmacie que j'ai commencé
à réaliser ce qui m'attendait, quand de toute évidence, même en
forçant, j'ai réalisé que mon immonde chevillère strap grise et
verte ne rentrerait jamais dans mon adorable paire de Repetto modèle
Zizi couleur Kamel que je portais alors. Il a fallu que je me rende à
l'évidence. J'allais devoir acheter des... j'ai du mal à écrire le
mot... des BASKETS (imagine la musique de Psychose en fond cher
lecteur!)
Bon fondamentalement, porter des
baskets n'a rien de dramatique, sauf que dans mon monde, où les sacs
et les chaussures sont des créatures géniales, vivantes, tels de
petits animaux de compagnie, la baskets fait un peu office de petit
chien cagneux atteint de pelade. On l'aime, c'est un vieux compagnon,
mais s'il reste à bonne distance c'est bien, il ne faut pas qu'on le voit trop
souvent, il reste comme un doux souvenir ravivant toute notre
affection, mais DE LOIN, exception faite des cours de sport, bien
évidemment.
Porter des baskets a remis en cause
tout mon sens fashion, ça vous donne l'impression d'un mauvais
retour en arrière à votre phase "skateuse" du lycée, qui
combinée à votre démarche boiteuse vous donne l'impression de ne
plus être vous. Au boulot, vous voudriez cacher vos pieds dans un
trou en permanence. Et débarquer en réunion avec des baskets
montantes, déjà que vous êtes la plus jeune, ne participe pas
vraiment à rehausser votre côte de crédibilité.
Moralité, ben je sais pas trop,
camouflé vos baskets avec un manteau, et soyez patient, votre
cheville vaut bien le fait de porter une paire de baskets pendant 3 semaines...oui je sais, c'est tout de même un peu long.
Bonne journée mon perroquet des îles.
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