mercredi 30 décembre 2015

Quand est-ce qu'on arrive?

Bonjour à toi cher lecteur.

Me voilà de retour sur le blog. Non les anti-mièvreries de Mhelaniee ne sont pas encore mortes... pas encore.
Il y a des moments dans la vie où je suis dans l'impasse, c'est toujours dans ces moments là que mes doigts me démangent et que le clavier de mon ordinateur m'appelle.
Alors, quoi de neuf? J'espère que vous allez bien, parce que pour moi, c'est un peu la cata. Certains se tourneront vers moi en grognant, l'index pointé dans ma direction, en me disant que comme d'habitude, je noircie le tableau. Peut-être est-ce vrai? Mais bon, on va tout de même faire le bilan afin d'y voir plus clair.
Voilà, je viens d'avoir 31 ans, jusque là, rien de dramatique, le chiffre 30 est digéré depuis l'année dernière. J'ai repris mes études et je suis un master MEEF Arts plastiques afin de devenir professeur d'arts plastiques (logique me direz-vous!). Je me débrouille pas trop mal d'ailleurs. Et je vais bientôt déménager. Bonne nouvelle, certains me diront. Ben un déménagement, c'est toujours à double tranchant. On peut déménager pour une nouvelle vie où il n'y a que ciel bleu à pertes de vue, parce qu'on a des projets plein la tête et le coeur en fête, ou... pour d'autres raisons. Je ne vais pas vous maintenir dans un vain suspens trop longtemps, je pense que tout le monde voit où je veux en venir, dans mon cas, c'est plutôt pour d'autres raisons!

Voilà, Chéri et moi c'est terminé. Après trois ans et demi d'histoire, on se dit au revoir. Alors, par la force des choses, faut que je prenne mes cliques et mes claques et que je les déplace dans un autre appartement. Problème, c'est qu'en plus de rompre, j'ai un concours à préparer, le genre de concours balaise avec un taux de réussite à vous décourager de le passer. Alors déjà que rompre, disons le clairement, c'est la merde, quand vous devez chercher un nouvel appart, réviser le CAPES blanc de janvier en même temps avec une épreuve de 5 heure et une autre de 8, arborer un sourire de façade et lutter pour ne pas vous écrouler, ben c'est pas facile facile. Et puis, en cette saison de noël, au fait joyeuses fêtes, on a plutôt envie de se mater des films, de boire des coups avec les potes, manger de la bûche et des marrons. Des trucs bien plus festifs que l'effondrement intérieur! Tout ça pour dire que c'est pas vraiment simple tout ça. Que les vacances, pour moi, il n'y a rien de pire, que noël ne m'a pas apporté le réconfort escompter et en plus, que dans ce genre de moment, il y a un certain nombre de rats qui quittent le navire. En résumé, cette fin 2015 n'est que marasme, nausée, vomi et décadence.

Même le fait que mes études se passent vraiment bien ne me réjouit pas. J'ai l'impression d'être dans une machine à laver qui tourne, tourne, tourne. Happer par le mouvement, je ne peux que rester là, la bouche ouverte. Alors je m'étais dit, bon, je me laisse quelques jours pour déprimer, et ensuite, tout ira mieux. Que dalle, je tourne encore dans le tambour, l'air hébété, en attendant que cette douleur au creux de l'estomac finisse par me lâcher les basques. Le problème, c'est que je n'ai pas le temps d'attendre que cette connasse veuille bien déserter les lieux. Il faut que je la chasse à coup de pieds, à coup de poing, que je la tabasse pour qu'elle se tire. Problème, je n'ai pas la force. Alors j'essaye de puiser mes forces ailleurs, contemplant la vie de certains amis affectés de plein fouet par la vie et se débattant avec force face à leurs problèmes. Le résultat est pire car voyant leur tenacité, je me dis que je ne suis qu'une faible chose qui s'appitoie sur son sort. Merde, il y a des gens qui se quittent tous les jours et qui vivent quand même. Pourquoi moi je ne suis qu'une chose larmoyante et murée dans le mutisme? Où sont mes tripes?

Il faudrait que je cesse de l'aimer, mais malheureusement ça ne se décrète pas! On s'est quitté parce que parfois, on a beau se battre avec force, l'amour n'est pas suffisant pour que la vie à deux soit possible. Et puis, je suis tellement abîmée! Je sors de cette relation écorchée comme je ne l'ai jamais été auparavant. Je n'ai aucune confiance en moi, je n'ai plus de désir de rien, je suis molle et inerte. Il faut que j'arrête de réfléchir, mais rien n'y fait. Même les plus vieilles méthodes. M’enivrer ne fonctionne pas, sortir avec des potes non plus, mater la trilogie du seigneur des anneaux, non plus, travailler, encore moins puisque je n'y arrive pas... tout fout le camp et je ne vois que le verre à moitié vide.

Je déteste être comme ça, comme échouée regardant dans le vide. Les ruptures ça craint! Et puis, comme j'essaye de me maintenir, genre mais non c'est pas grave, je ne sais pas si beaucoup de mes proches réalisent le poids de cette chose qui s'est logée au creux de mon estomac. Ben oui, moi, j'ai même pas mal.

Alors, je m'arrête deux secondes et je réfléchis, et je me demande si on est pas censé arriver à destination à un moment ou un autre? Merde, c'est encore loin la mer, le sable et les cocotiers? Si à 31 ans je suis encore en train de faire des études, que je n'ai plus de mec et que j'emménage dans un studio, ne peut-on pas en conclure que c'est la loose quand même? N'y ai-je pas droit à une vie cool avec un boulot, des voyages, un mec qui m'aime comme un ouf et beaucoup d'aventures, mais pas du genre "reconstruction de ma vie et de l'estime de moi", plutôt du genre, temple maya/apéro et surf. Je ne sais pas s'il existe un truc qui craint plus que de trouver que sa vie craint un max?
En espérant que déverser un peu de ma tristesse sur ce blog soit le début d'une guérison, je vais attendre le soir du 31 avec impatience pour m'enjayer (ouais, j'ai quand même des potes, ma vie n'est pas non plus qu'un immense océan de loose), m'enivrer et surtout souhaiter que 2016 me permette d'arriver quelque part!
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