lundi 21 mars 2016

Nous aurions pu.

Nous aurions pu aller voir la mer, le soleil qui y finit sa course, nous serrant l'un contre l'autre, en nous murmurant "Que c'est beau!".
Nous aurions pu grimper sur une falaise, nous extasiant de la poésie du monde à nos pieds, criant notre euphorie face au vent.
Nous aurions pu aller faire un tour de grande roue, manger une gaufre, rire comme des gamins et s'essuyer le sucre glace au coin de la bouche, avant de nous donner un baiser langoureux.
Nous aurions pu prendre la voiture pour aller en ville, et puis finalement, au dernier moment, bifurquer sur l'autoroute jusqu'à Barcelone, rouler toute la nuit, et arriver au petit matin à MontJuïc pour contempler la ville qui se réveille.
Nous aurions pu nous retrouver chez toi, nous étreindre toute la nuit, dans toutes les pièces, ne nous arrêtant que pour parler de la vie, nous raconter nos rêves et nos espoirs.
Nous aurions pu aller diner, quitter la table après l'entrée, trop presser de nous étreindre dans l'embrasure d'une porte, nous laissant envahir par la délicatesse du printemps.
Nous aurions pu partir en weekend dans une ville inconnue, nous baladant main dans la main, nous laissant guider par nos pas, les yeux écarquillés, avide de découverte, goutant toutes les spécialités locales.
Nous aurions pu aller à un concert, chanter à tue tête, danser, sortir un briquet, nous embrasser, et rire, toujours rire.
Nous aurions pu partir à l'aventure à l'autre bout du monde, sentir le soleil sur notre peau, la chaleur de l'eau, et nous faire maintes promesses rien qu'en nous regardant, les yeux dans les yeux.
Nous aurions pu savourer une soirée devant un bon film, sous un plaid et profiter de cette proximité  pour que les choses dégénèrent dans un corps à corps sensuel.
Nous aurions pu boire jusqu'à l'ivresse, avoir la tête qui tourne, le sens de l'équilibre troublé, rire aux éclats en essayant de marcher, et se moquer du monde autour de nous, seuls dans notre bulle. 
Nous aurions pu parler à battons rompu de choses sans importance, avoir des débats stériles, ne pas être d'accord, nous engueuler et finir par nous marrer.
Nous aurions pu faire l'amour, partout, tout le temps, sans horaire fixe, sans lieu déterminé.

Nous aurions pu aller à une fête de village et danser au bal jusqu'à la fin de la fête, on aurait bu de la bière, tu m'aurais fait tournoyé, j'aurais aimé l'instant, et je t'aurais peut-être aimé toi...

Tout ceci n'arrivera pas, pas avec toi en tout cas.
Alors, j'avais promis, pas de larmes. J'ai failli.
Toi aussi tes opportunités t'ont emmené ailleurs.
Moi je reste là. Je me dis qu'il faut que j'arrête d'avoir un cœur d’artichaut, ou de rencontrer des garçons biens avec un timing si peu coopératif.
Il faut que je ne pense qu'à moi, que j'oublie la rencontre, la vie avec quelqu'un.
Je n'ai plus la force d'espérer, et puis plus rien.
Ce n'est la faute de personne, ni la tienne, ni la mienne. J'attends juste de savoir ce que le destin me réserve...il doit avoir un plan pour moi aussi, non?

Alors je suis là, je continue à me débattre avec force, je ne lâcherai rien... et j'espère que mon tour finira par arriver.
Je vais travailler avec acharnement. Je vais l'avoir ma belle vie, il n'y a pas d'autre possibilité!

Rendez-vous sur Hellocoton !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire